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Québec : une ville, une capitale, un point de ralliement

Gaston Deschênes
Historien

Sous le thème « Vers les Amériques de 2005 : démocratie, développement et prospérité », la Conférence parlementaire des Amériques réunit pour la première fois dans l'histoire de notre continent des parlementaires de quelque 200 États unitaires, fédéraux et fédérés des Amériques. Elle se tient dans une ville du patrimoine mondial qui est honorée d'ajouter cet événement international à son histoire déjà singulière.

Québec est la plus ancienne ville établie par les Européens au Canada, et l'une des plus anciennes en Amérique du Nord. Elle passera bientôt le cap du quatrième centenaire.

À son deuxième voyage en Amérique, Jacques Cartier pénètre dans la « rivière de Canada » (le Saint-Laurent) et hiverne à proximité du site actuel de Québec en 1535-1536. Mais les successeurs immédiats de François 1er ne donnent pas suite à ses explorations. Au début du XVIIe siècle, la France choisit de faire appel à des intérêts privés pour coloniser de nouveaux territoires. Personnage secondaire dans la tentative d'établissement en Acadie, Samuel de Champlain participe à des voyages de reconnaissance, à la recherche du site idéal pour établir un poste de traite. En 1603, il en remarque un « qui est un destroit de la ditte rivière de Canada » et, cinq ans plus tard, en juillet 1608, il choisit cet endroit comme établissement permanent, car il « n'en peus trouver de plus commode, ny mieux scitué que la pointe de Québec, ainsi appelé des Sauvages ». Ainsi commencent l'histoire de Québec et... un débat de toponymistes. Certains y ont vu un mot d'origine normande, mais le témoignage de Champlain et celui de plusieurs historiens, dont Marc Lescarbot, garantissent l'origine amérindienne : reste à choisir entre le Kebec ou Kepac (« rétrécissement ») des Algonquins, le Quelibec (« fermé ») des Abénaquis, le Kibek ou Kébéqué (« détroit ») chez les Micmacs, le Kepak (« c'est bouché ») chez les Cris ou encore le Kapak (« débarquez ») des Montagnais.

Dès 1608, Champlain construit une « Abitation » sur la pointe de Québec et le bourg se développe d'abord en bordure du fleuve. Bientôt, sur le cap, un fort s'élève, puis des bâtiments voués au culte, à l'enseignement et aux soins des malades. Menacée par les colonies de Nouvelle-Angleterre, Québec se fortifie, des murs entourent la ville, les portes se ferment la nuit. Convoitée, assiégée, elle est occupée par les Anglais en 1628-1632, elle leur résiste en 1690 et capitule en 1759. Cédée à l'Angleterre par le traité de Paris en 1763, elle résiste aux insurgés américains en 1775. On la retranche et on la fortifie encore au début du XIXe siècle, mais, après la construction de la Citadelle (1820-1832), ceux qui menacent les fortifications de Québec sont à l'intérieur. Les murs et les vieilles portes entravent la circulation et le développement de la ville, peut-on entendre jusqu'à l'hôtel de ville. Heureusement, des opinions différentes se manifestent. Celle de lord Dufferin, gouverneur général du Canada, par exemple : « Québec, dit-il, est l'une des villes les plus pittoresques et les plus belles du monde ; son site est superbe et son enceinte de murailles et de tours lui fait une couronne splendide ». Dufferin est né en Italie, il connaît les îles britanniques et le Moyen-Orient, mais n'est encore qu'au début d'une carrière qui le mènera en Russie, en Turquie, en Égypte, en Inde, à Rome et à Paris. Son « monde » ne s'étend pas encore très loin, mais son point de vue prévaut : Québec est aujourd'hui la seule ville fortifiée au nord du Mexique et ce fait a joué en sa faveur lorsque l'UNESCO l'a inscrite, en 1985, sur la liste des sites « dont la disparition constituerait une perte irréparable pour le monde entier ».

Deux cent cinq ans de parlementarisme

Sur l'emplacement de la terrasse Dufferin, le successeur de Champlain fait construire le Château Saint-Louis (incendié en 1834) qui sera la résidence des gouverneurs pendant près de deux siècles. En 1663, Québec devient la capitale d'une province française qui, à son apogée, au début du XVIIIe siècle, s'étend de Terre-Neuve à la Nouvelle-Orléans, couvrant le territoire actuel de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, du Québec, de l'Ontario, des Prairies canadiennes, de la vallée du Mississippi et de la Louisiane. L'empire que le gouverneur Frontenac avait imaginé dès 1673 a cependant des bases fragiles. Environ 90 % de sa population est au Canada, cette partie de la Nouvelle-France qui se situe dans la vallée du Saint-Laurent et correspond à la partie méridionale du Québec actuel. Amputée de l'Acadie en 1713, la Nouvelle-France passe officiellement sous domination britannique au terme de la guerre de Sept Ans, en 1763, mais, dans la mémoire populaire, c'est la bataille des plaines d'Abraham, aux portes de la capitale, en 1759, qui marque la fin de l'épopée française en Amérique.

Le territoire des Canadiens, les Français d'Amérique, est alors réduit à deux bandes de terre le long du Saint-Laurent, la « province de Québec », mais ses habitants ne sont pas sortis d'une période de grands bouleversements. Peu après la Conquête, les colonies du Sud commencent à s'agiter. En 1774, pour gagner la sympathie des Canadiens, Londres donne à la province une constitution plus libérale et repousse ses frontières, à l'est, jusqu'au Labrador et, à l'ouest, au-delà des Grands Lacs, jusqu'au confluent de l'Ohio et du Mississippi. L'année suivante, les Américains échouent devant les murs de Québec, mais l'Angleterre doit finalement reconnaître leur indépendance. Des milliers de Loyalistes quittent alors l'Amérique républicaine et se réfugient au nord. En Nouvelle-Écosse, ils obtiennent la création d'une province distincte (le Nouveau-Brunswick en 1784). Dans la « province de Québec », ils revendiquent en outre des institutions parlementaires et ajoutent un poids déterminant au courant d'opinion qui existait déjà en faveur de telles institutions.

En 1791, Londres divise la colonie en deux, le Bas-Canada, à l'est, peuplé majoritairement de Canadiens (plus de 90 % de la population est francophone), et, à l'ouest, le Haut-Canada (qui correspond à la partie sud de l'Ontario actuel) où s'est installé le plus fort contingent de Loyalistes. Chacune des deux provinces a son lieutenant-gouverneur et son parlement bicaméral, mais, au Bas-Canada, c'est le « gouverneur en chef de l'Amérique du Nord britannique » qui représente directement la couronne britannique à Québec, donnant ainsi à la capitale bas-canadienne un lustre particulier. Le lieutenant-gouverneur du Bas-Canada joue un rôle effacé : les parlementaires bas-canadiens découvriront d'ailleurs qu'un des titulaires de cette fonction réside en Angleterre !

Il y a donc plus de deux cents ans que Québec possède un parlement, l'un des plus anciens de notre hémisphère. Au moment où les premiers députés convergent vers la capitale, à l'automne 1792, il existe des institutions représentatives en Nouvelle-Écosse, à l'Île-du-Prince-Édouard et au Nouveau-Brunswick (trois colonies qui deviendront des provinces du Canada), dans les anciennes colonies qui ont formé les États-Unis d'Amérique et dans quelques colonies britanniques des Antilles.

Le Parlement qui siège à Québec en 1792 appartient à la grande famille des parlements d'inspiration britannique mais il est embryonnaire, comme tous les parlements coloniaux de cette époque. Il est composé d'une chambre haute (le Conseil législatif) nommée par l'autorité coloniale et d'une chambre basse (la « Chambre d'assemblée ») élue par la population. Ces élus ne tardent pas à se rendre compte qu'ils n'ont pas de véritables pouvoirs. Les lois qu'ils adoptent peuvent échouer devant la chambre haute ou devant le gouverneur, voire à Londres. Les députés n'ont qu'un droit de regard limité sur les crédits et les dépenses publics : la Couronne et son représentant prétendent notamment que le Parlement doit voter la « liste civile » pour la durée du règne du souverain. Or, George III règne depuis 1760... Enfin, et surtout, le gouverneur choisit ses conseillers sans égard à la composition politique de la chambre élue, et cet exécutif n'a de comptes à rendre qu'à la Couronne et n'est pas responsable devant les élus. C'est donc un Parlement sans parlementarisme, un Parlement incomplet, « truqué », dira- t-on, et, dès le début du XIXe siècle, la majorité parlementaire, formée de députés canadiens (francophones), réclame des réformes : l'élection de la chambre haute, le contrôle des dépenses publiques, la responsabilité ministérielle. Le Parti canadien, qui deviendra ensuite le Parti patriote, ne conteste pas le régime parlementaire de type britannique : il veut qu'il soit appliqué dans la colonie comme dans la métropole.

Leur lutte prend diverses formes : débats parlementaires, création de journaux, adresses au souverain, pétitions, délégations à Londres, manifestations et assemblées publiques. De part et d'autre, les positions se radicalisent, on voit apparaître des groupes paramilitaires et le conflit politique débouche finalement sur un affrontement armé entre les Patriotes et l'armée britannique. Les soulèvements de 1837 et de 1838 sont vite réprimés, au Bas-Canada comme au Haut-Canada. Londres croit trouver une solution en réunissant les deux provinces en une seule, la Province du Canada, mais les revendications sont reprises par une coalition de réformistes des « deux Canadas ».

Au milieu des années 1840, la politique coloniale britannique s'oriente vers le libre-échange. En cessant de protéger économiquement ses colonies, la métropole aurait eu mauvaise grâce de leur refuser le self-government . En 1848, le gouverneur Elgin confie aux deux chefs de la majorité parlementaire, La Fontaine et Baldwin, le soin de former un « ministère » (gouvernement), appliquant ainsi le principe de la responsabilité ministérielle, fondement du parlementarisme.

La capitale du Québec

L'Union et l'établissement d'un gouvernement responsable ne règlent en rien les problèmes de cohabitation, et, dans un Canada-Uni qui a plutôt l'allure d'une fédération à deux, l'emplacement de la capitale n'est pas le moindre. Pendant vingt ans, ce débat empoisonne la vie politique, attisant les rivalités entre les villes, entre les deux composantes de l'Union, entre les catholiques et les protestants, entre les francophones et les anglophones. On siège d'abord à Kingston, puis à Montréal. On opte ensuite pour l'alternance Québec-Toronto. En 1856, alors que Québec est presque assurée de devenir la capitale, les députés du Haut-Canada se liguent pour renverser le gouvernement. En désespoir de cause, le gouverneur décide de demander l'avis de la reine Victoria qui, en décembre 1857, à la surprise générale, choisit pour capitale... Bytown, une bourgade forestière excentrique qui deviendra Ottawa.

En attendant l'installation à Bytown, le Parlement siège à Québec qui est désignée comme capitale provisoire. Son sort paraît scellé. Mais, pendant que la construction des nouveaux édifices parlementaires s'éternise, la situation politique des colonies de l'Amérique du Nord britannique évolue rapidement. Un projet de confédération prend forme et, au moment où le Parlement du Canada-Uni s'installe à Ottawa en 1866, il est à peu près sûr que les deux colonies mal mariées vont changer de régime. Reste à connaître le nombre de partenaires, l'adhésion du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse étant incertaine.

Le projet se réalise en 1867 : dans une fédération à quatre, le Bas-Canada renaît sous le nom de « province de Québec » et la cité de Champlain retrouve son statut de capitale. Le Parlement y siège en décembre 1867. Il comprend deux chambres : l'Assemblée législative (devenue l'Assemblée nationale en 1968), composée de députés élus, et le Conseil législatif (aboli en 1968), dont les membres sont nommés à vie. Un lieutenant-gouverneur représente la Couronne.

Dans la Constitution de 1867, les provinces fondatrices du Canada se sont réservé les affaires d'intérêt purement local, les questions d'ordre culturel et linguistique, municipal et social, le droit civil. Elles ont confié au parlement fédéral toutes les questions d'intérêt général, les affaires militaires, la réglementation des échanges et du commerce, de même que les transports et les communications entre les provinces et avec l'étranger. L'agriculture et l'immigration sont des pouvoirs concurrents. Ce partage évolue au fil du temps, au rythme de l'évolution technologique, des interprétations données à la Constitution par les tribunaux et des circonstances particulières, favorisant tantôt les provinces, tantôt le gouvernement central, et forçant souvent les parties à imaginer des solutions pragmatiques et ingénieuses aux inévitables conflits.

Le Canada de 1867 n'est encore qu'une « portion de l'Empire britannique » : il acquiert progressivement son autonomie et signe seul son premier traité international en 1923. Jusqu'au début du XXe siècle, les accords internationaux portent essentiellement sur des matières de compétence fédérale (le commerce, les tarifs douaniers et la défense), mais, après la Première Guerre mondiale, les relations internationales s'étendent à toutes les activités humaines – travail, éducation, culture, sécurité sociale, ressources naturelles – et touchent inévitablement les compétences des provinces. À cette évolution du contexte international s'ajoute un autre facteur : le Québec prend conscience de son appartenance à la communauté culturelle mondiale. Au début des années 60, il affirme son intention d'établir des échanges avec des gouvernements étrangers dans les matières appartenant à son champ de compétences et de participer aux travaux de certaines organisations internationales.

Jusqu'alors, le Québec avait manifesté discrètement sa présence sur la scène internationale. Il avait eu des agents d'immigration en Europe et aux États-Unis, un représentant à Paris dès 1882, puis des agences commerciales chargées de prospecter les marchés étrangers. En 1891, le voyage du premier ministre Mercier en France, où il est reçu comme un chef d'État, fait figure d'exception. Québec et sa capitale s'affirment toutefois dans la « francophonie » nord-américaine.

Un point de ralliement

Berceau de l'Amérique française, Québec était appelée à jouer un rôle singulier en Amérique. Au XIXe siècle, ses habitants émigrent par milliers dans l'Ouest canadien et surtout aux États-Unis, où ils retrouvent parfois les descendants de pionniers établis du temps de la Nouvelle-France. Avec les Acadiens, ils forment une diaspora qui se donne des institutions et tient des « conventions » pour réfléchir sur son avenir, « sortes d'états généraux d'un peuple sans pays », selon le mot de l'historien Denis Vaugeois. Québec accueille la « convention » de 1880, l'une des plus remarquables, celle où est exécuté pour la première fois l'hymne national, Ô Canada, témoin d'une époque où le mot « Canada » portait encore l'empreinte de son origine française. À l'étude, entre autres choses, « l'opportunité de créer une ligue franco-canadienne de toute l'Amérique du Nord ».

Québec devient le point de ralliement des francophones d'Amérique. En 1912, le premier Congrès de la langue française y rassemble des représentants des communautés francophones du Canada et des États-Unis. L'Académie française y est représentée et l'événement a des échos dans plusieurs journaux étrangers. À Paris, Le Temps souligne cette « date mémorable dans l'histoire des Français d'Amérique ». Vingt-cinq ans plus tard, le deuxième congrès surpasse le premier et accumule les « surprises heureuses », selon le mot du correspondant de la revue parisienne Sept : « C'en était une, c'est même un fait nouveau, gros de conséquences, que la présence d'une délégation louisianaise menée par le gouverneur lui-même [...] ; c'en était une autre que la présence simultanée d'une délégation haïtienne [...] ; si les Sudistes [...] ont tenu à garder officiellement leur distance [...], on n'en constatera que mieux le rôle de pivot et de liaison qu'a joué le pays du Québec ». Ce congrès de juin 1937 compte aussi des délégués de France et de Belgique. Celui de juin 1952, le troisième et dernier, accueillera en plus des délégués mauriciens.

Québec et sa capitale ont donc déjà un pied dans la francophonie, mais les gestes que le gouvernement va bientôt poser en matière de coopération internationale sont d'un tout autre ordre. Il s'agit d'établir des relations avec d'autres États et cette volonté pose la question des compétences externes d'un État fédéré. Dès le début des années 60, Québec abolit ses agences commerciales et ouvre des délégations générales, dont une à Paris qui constitue, selon Jean-Marc Léger, « l'acte de naissance [...] de la politique étrangère du Québec ». Par la suite, les événements marquants se succèdent : en 1965, Québec signe avec la France des accords de coopération en matière d'éducation, de langue et de culture ; en 1968, le ministre de l'Éducation participe à la Conférence des ministres de l'Éducation au Gabon ; en 1971, le Québec obtient le statut de « gouvernement participant » au sein de l'Agence de coopération culturelle et technique ; en 1974, la capitale accueille la Superfrancofête, festival international de la jeunesse francophone ; en 1985, Québec participe au Sommet francophone à Paris et il accueille le suivant en 1987.

Les relations du parlement du Québec avec les parlements étrangers s'inscrivent dans le même sillage. Membres de l'Association parlementaire de l'Empire (aujourd'hui l'Association parlementaire du Commonwealth) depuis 1933, les parlementaires québécois y semblent fort discrets. En 1971, les relations interparlementaires prennent une envergure nouvelle quand l'Assemblée nationale devient membre à part entière de l'Assemblée internationale des parlementaires de langue française (AIPLF) fondée en 1967. En 1990, l'Assemblée nationale est la première assemblée hors des États-Unis à obtenir le statut de membre international associé de l'Eastern Regional Conference (ERC) du Council of State Governments.

Depuis une vingtaine d'années, les parlementaires québécois participent très activement aux activités interparlementaires. À plusieurs reprises, ils ont accueilli leurs collègues étrangers : l'assemblée générale de l'AIPLF en 1986 et 1995, l'assemblée annuelle de l'ERC en 1995. En 1992, pour marquer le bicentenaire des institutions parlementaires, un symposium international sur la démocratie réunissait à Québec plus de 400 personnes dont 200 parlementaires venus du monde entier. En 1993, le président de l'Assemblée nationale, Jean-Pierre Saintonge, a été le premier parlementaire québécois élu à la présidence de l'AIPLF. Le président actuel de l'Assemblée nationale, Jean-Pierre Charbonneau, occupe présentement la vice-présidence.

De nombreux attraits

Québec offre de nombreux attraits aux milliers de touristes qui la visitent chaque année. La plupart, sans doute, n'ont pas de but précis : ils parcourent les rues des vieux quartiers et découvrent leurs charmes au hasard. D'autres s'intéressent à des thèmes particuliers : l'architecture, les musées, les antiquités, la gastronomie. Les parlementaires étrangers trouveront facilement les traces de l'expérience québécoise sur la scène internationale : dans le quartier de la Place royale, le siège social du Conseil de la vie française en Amérique (fondé à la suite du congrès de 1937) et de l'Organisation des villes du patrimoine mondial, la place de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, fondée à Québec en 1945), les parcs de l'UNESCO et de l'Amérique latine ; sur le cap, aux murs du Château Frontenac, un rappel de la FAO et des conférences des états-majors des Forces alliées tenues en 1943 et 1944 pour discuter de questions stratégiques ; à l'extérieur des murs, sur les hauteurs de Québec, des parcs désignés en l'honneur de l'Amérique française et de la Francophonie...

Comme le rappelait le directeur général adjoint de l'UNESCO en 1985, l'inscription de Québec sur la liste du patrimoine mondial confirme son ouverture sur le monde : « Aussi longtemps que Québec, par la volonté de ses fils, exprimera, dans son individualité irréductible, l'unité et la communauté de l'aventure de notre espèce, alors elle pourra être fière de contribuer au rapprochement de tous les hommes de la planète... ».